« Tu verras, le coaching c’est magique !». Stéphane, DRH, concluait avec ces mots la réunion de démarrage du coaching de Nicolas, Directeur des achats.
Le coaching, c’est comme ça. Cela évoque la magie et les tours de passe-passe dans lesquels la colombe sort tout à coup du chapeau haut de forme noir du magicien ou le lapin disparait.
Pour que cette magie opère, le client ne joue pas uniquement le rôle du spectateur émerveillé et curieux de comprendre, d’apprendre ou de découvrir. Il doit aussi être acteur, choisir des cartes de jeu et entrer dans la boite noire. Par exemple, il décide quelles situations de travail il veut explorer : ses relations conflictuelles avec son hiérarchique ? Sa prochaine réunion en comité de direction ?… Une fois le sujet arrêté, le client entre dans la réalité de son quotidien, explore les coins, déplie les détails et les effets de la magie se produisent laissant jaillir des compétences insoupçonnées, des perspectives inattendues ou de nouvelles options pour le client.
Prenons Caroline. Elle comprend bien que son management manque d’écoute, surtout lorsque les sujets lui tiennent à cœur. Au cours d’une séance de coaching, elle accepte de réaliser la simulation d’un entretien d’évaluation qu’elle doit mener avec un de ses collaborateurs la semaine suivante. Elle joue alternativement son rôle de manager et celui de son collaborateur. Jouer cette carte de la simulation d’une situation réelle permet à Caroline de réaliser qu’elle ne cadre pas suffisamment l’entretien (objectifs trop implicites, pas de timing, faits collectés trop peu nombreux). Sa position et sa légitimité de manager sont fragilisées, ce qui se manifeste par un manque d’écoute. Pour Caroline, une piste de travail inattendue apparait, celle de bâtir les conditions de sorte à consolider sa position de manager, quelque soit les situations.
La magie prend forme aussi lorsque le client se laisse surprendre par le problème qu’il est en train de décrire et qui, soudainement, se dissout sous ses yeux. Il se remémore des détails et, par le questionnement du coach, est surpris de découvrir une compréhension différente et non problématique de sa situation. Il explore ses difficultés comme il traverserait un palais des glaces. Il change de perspectives comme il regarderait la situation dans un autre miroir. Alors une nouvelle carte du jeu apparaît et le problème s’envole telle la colombe du foulard du prestidigitateur. L’invisible devient visible pour le client qui au détour d’un feedback du coach entrevoit avec surprise une valeur qu’il a privilégiée ou une compétence qu’il a su mobiliser.
Par exemple, Xavier, responsable pédagogique d’une école de formation parle d’«une transformation profonde et magique que je ressens sans comprendre ce qui s’est passé » depuis son accompagnement. Quelques mois plus tôt, il souffrait de ne pas trouver sa place dans l’équipe de direction. Pendant 2 séances, il explore son parcours personnel et professionnel sous une forme métaphorique : ses fondations, ses valeurs, ses talents, ses rêves,…Il trouve des liens entre chacun de ces éléments. Alors émerge ce qu’il évalue comme essentiel dans sa vie, ce qui forge l’homme qu’il est et veut être. Il identifie des situations où tout cela a de la place dans sa vie et repère des personnes qui comptent pour lui et sont témoin de cela. A l’issue de ce travail, Xavier, tout sourire, conclue qu’il ira déjeuner avec l’équipe de direction le lendemain, ce qui n’était encore jamais arrivé. La question de sa place au sein de l’équipe ne s’est plus jamais posée ni au cours des séances suivantes ou ni lors de l’entretien de clôture du coaching.
Comment se fait-il que cette magie fonctionne ? Elle fonctionne car, à chaque instant, le client prend indifféremment le rôle d’acteur ou de spectateur, qu’il tente ou pas de comprendre les techniques ou les paroles du coach, qu’il se laisse porter par la direction de travail ou l’apporte lui-même. Mais surtout, la magie du coaching fonctionne dès lors que le client et son coach croient l’un en l’autre !
